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Acquisitions (1) : Ça ne s’improvise pas

Entendu en réunion à propos des collections : «Il faut arrêter d’acheter les choses juste pour les avoir».

On ne peut qu’être d’accord. Il est vrai que la constitution des bibliothèques a longtemps consisté à accumuler des documents sans y donner de sens, notamment depuis 1803 et le transfert aux communes des collections confisquées sur les biens du clergé. L’idée était que les collections avaient leur valeur en soi, et qu’il était dommage que le public ne se rende pas compte de sa chance. Cependant, cela fait trente ans que cette vision n’a plus cours.

Cela fait en effet belle lurette que l’on réfléchi sérieusement à ce qu’on commande en période d’acquisitions. Je l’ai déjà évoqué très succinctement : «Une mauvaise acquisition et c’est un livre qui ne sortira pas, donc un gaspillage d’argent public». Évidemment, c’est un peu plus complexe que de seulement se demander si un document trouvera son public. Lorsqu’on acquiert, on a à l’esprit tout un environnement que je me propose de détailler dans les billets qui viennent. Je m’aiderai pour cela du livre «Le métier de Bibliothécaire», dirigé par Yves Alix pour l’ABF, au Cercle de la librairie, édition de 2010, auquel j’associerai mon point de vue. Voyez plutôt ces billets comme des notes de lecture. Je me place dans le contexte d’une petite bibliothèque municipale de proximité, sans fonds ancien. La conservation de fonds patrimoniaux relève en effet d’une problématique qui est étrangère à l’établissement où je travaille.
On n’achète pas en se fondant juste sur nos coups de cœur, ni pour accumuler comme s’il s’agissait d’un collection de timbres. Les acquisitions s’inscrivent dans une politique documentaire, et celle-ci est établie en conformité avec les missions des bibliothèques.

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